Rando trek Pyrénées : 180km de Eyne à Collioure

Rando Trek Pyrénées Orientales, mon itinéraire et bonnes adresses voyage

Après vous avoir partagé dans les moindres détails (jusqu’au rouleau de papier toilette !) notre matériel de randonnée en itinérance, voici mon article complet sur mes vacances rando trek dans les Pyrénées Orientales !

Fin août, Adrien et moi sommes partis une dizaine de jours pour un voyage sportif. L’objectif ? Terminer la HRP (Haute Randonnée Pyrénéenne), un itinéraire de haute montagne traversant les Pyrénées de Saint-Jean-de-Luz (océan Atlantique) jusqu’à Banyuls (mer Méditerranée). Adrien a entrepris cette traversée en plusieurs étés ne pouvant se dégager suffisamment de temps pour la faire d’une seule traite. Nous avons donc repris la HRP là où il l’avait arrêté 2 ans plus tôt : à Eyne…

Avant toute chose, il faut savoir que préparer une randonnée en itinérance nécessite pas mal de temps et de connaissance. Chaque jour il faut définir le parcours, le lieu pour dormir et prévoir un plan B en cas d’intempéries. Clairement, je n’aurai jamais été en mesure de le faire toute seule mais pour Adrien qui a son brevet d’état d’accompagnateur en montagne, c’était un jeu d’enfant !

Sur ce, prêt à crapahuter ?!

Itinéraire rando trek Pyrénées

◆ JOUR 1 | Eyne → Refuge Ulldeter (24km pour 1780 D+ et 1130 D-)

Une belle journée pour se mettre en jambe avec le soleil au rendez-vous et la magnifique vallée d’Eyne. Une première partie roulante et très agréable le long d’un ruisseau, puis, ça commence à grimper sérieusement avec une étape en crête et plusieurs sommets dont le pic d’Eyne (2786m), le pic de les Nou Fonts (2861m) et le pic de la Fossa del Gegant (2799m). Mention spéciale pour la vue à couper le souffle sur les étangs de la Carançà. Pendant la deuxième partie de la randonnée, on croise plein d’isards et quelques traileurs que j’envie pour la légèreté de leurs sacs à dos !

Ce premier jour permet aussi de se faire au poids de mon sac Deuter (offert par Go Sport), sachant que c’est lors du Jour 1 qu’il est le plus lourd puisque nous n’avons pas encore touché à la nourriture. Je subis le poids du sac plutôt bien, je suis très contente de mon modèle sélectionné par Adrien qui s’avère super pratique. On décide de vider mes gourdes d’eau en premier pour m’alléger parce que vous savez, je porte plus de poids qu’Adrien proportionnellement à nos gabarits : 24% de mon poids VS 22% de son poids (oui j’ai calculé et oui je m’en suis vantée pendant 7 jours) !

Et quel bonheur d’arriver au gîte espagnol après plus de 8h de marche ! Pas de douleur à signaler si ce n’est aux pieds sur le dernier kilomètre. Devinez qui s’est chopée deux ampoules le premier jour ? C’est bibi !

Petit bonheur du JOUR 1 : Manger un « vrai » pique-nique préparé le matin même au gîte avec un sandwich œuf/fromage/beurre !

Vallée Eyne Pyrénées Orientales

◆ JOUR 2 | Refuge Ulldeter → Cabane Arago (29,5km pour 1170 D+ et 1290 D-)

Le poids du sac étonne dès le saut du lit lorsque je le déplace du dortoir à la salle commune. Après un bon petit déj, on attaque les choses sérieuses ! Le départ est difficile avec une descente bien raide. Puis, on arrive devant la station de ski espagnole Vallter 2000 avant d’attaquer par une courte mais intense montée. Et là, c’est la beauté de la nature à l’état pure ! On traverse une plaine d’altitude et les paysages sont vraiment incroyables, comme si ce lieu n’avait pas été touché par l’homme depuis des siècles… Cela m’a beaucoup émue de pouvoir admirer un paysage pareil et d’évoluer dans un tel environnement.

Pour la pause déjeuner, on s’arrête au soleil pour engloutir une barre Overstims faire sécher nos affaires lavées à la main la veille au gîte. Et c’est reparti jusqu’au refuge de Mariailles pour une petite pause goûter avec une glace à la fraise maison bien méritée. Petite rencontre improbable au passage avec un traileur qui a participé au Grand Trail de la Vallée d’Ossau édition 2019 !

Vers 15h, la météo nous joue des tours : le ciel devient menaçant et il commence à pleuvoir ! On prolonge donc la pause pour voir comment ça évolue et Adrien décide que malgré les conditions météo, on peut continuer notre route. C’est la première fois que je suis dehors pendant que l’orage menace donc je ne vous cache pas que j’ai les chocottes, bien que j’ai une confiance absolue en Adrien qui ne prendrait jamais de risques inutiles. En tout cas, je peux vous dire qu’avec l’orage au loin, le bruit du tonnerre et la pluie battante, je n’ai jamais marché aussi vite de ma vie !!!

On met seulement 1h40 pour arriver à la cabane Arago (au lieu de 2h annoncé héhé) et par chance, le soleil pointe le bout de son nez ce qui nous permet de sécher un petit peu. Adrien avait prévu de bivouaquer mais comme il prévoit de l’orage dans la nuit, nous nous réfugions dans la cabane. Les cabanes non gardées c’est un peu au petit bonheur la chance : certaines sont en bon état et d’autres non (jonchées de déchets, avec des puces de lit et j’en passe). Nous avons eu de la chance car notre cabane était mignonne à l’extérieur et pratique à l’intérieur ! Elle avait était refaite il y a peu. Un troupeau de vache élit domicile à proximité pendant une bonne heure. Il pleut toujours donc on reste à l’intérieur, on fait sécher nos affaires, on s’étire et on se prépare à manger au réchaud. Deux polonaises nous rejoignent à 19h et nous partageons la soirée ensemble. Nous les re-verrons plusieurs fois par la suite !

Petit bonheur du JOUR 2 : Croiser une lectrice qui m’a interpellée en me disant « Heu Chloé Penderie » et discuter sous la pluie !

Troupeau de vache randonnée

◆ JOUR 3 | Cabane Arago → Refuge de Batère (24,5km pour 1200 D+ et 1840 D-)

Réveil à 5h25 après une nuit pas des plus confortables, mais une nuit quand même ! L’objectif de la journée ? L’ascension du Pic du Canigou (2784m) que l’on commence à l’aube avec nos frontales. La montée est plutôt facile et constante … jusqu’à la cheminée !!! C’est mon premier sommet avec une cheminée et je peux vous dire que ce n’était pas évident avec le poids du sac à gérer ! Difficile de rester bien équilibré tout en grimpant comme un petit chimpanzé.

Mais à la seconde où j’ai posé mon pied en haut, les sueurs froides étaient déjà oubliées ! Le pic du Canigou aussi connue sous le nom de « la montagne sacrée des Catalans » offre une vue à couper le souffle. Lorsque le ciel est parfaitement dégagé, on peut même voir la mer Méditerranée ! Nous n’avons pas eu cette chance car une petite mer de nuage s’est glissée par là mais on reviendra. Adrien est heureux comme un pape en haut de cette montagne et décide d’en profiter pour petit déjeuner ! 1h plus tard, on repart. L’autre chemin pour accéder au pic du Canigou depuis le refuge Les Cortales est beaucoup plus facile et le plus dur est derrière nous.

Ce qui nous attend par la suite est sacrément roulant mais un peu redondant et ennuyeux car on évolue en forêt pendant une 10aine de kilomètres, sans aucune vue et dans la brume. J’avoue, mon mental est mis à rude épreuve à ce moment là !!! Heureusement, Adrien est adorable, me laisse passer devant et me motive pendant ce long passage en forêt. On croise plein de scarabées, des vaches, des moutons, des oiseaux et un mulot. La fin est assez éprouvante d’autant plus que les panneaux indiquent plus de distance que de raison mais heureusement les 2 derniers kilomètres sont roulants descendants et très agréables pour terminer sur une bonne note !

Arrivée au gîte de Batère, on s’offre non pas une mais deux tournées d’apéro avec une planche de fromage bien méritée.

Petit bonheur du JOUR 3 : Le petit déjeuner 4 étoiles avec vue en haut du Pic du Canigou (thé + nougat + crème au chocolat Overstims) !

Pic du Canigou montagne sacrée des catalans

◆ JOUR 4 | Refuge de Batère → Puig del Faig (32,5km pour 1670 D+ et 2270 D-)

On attaque la journée par une première partie descendante pendant 16km direction Amélie-Les-Bains ! Rien de particulier à signaler si ce n’est que l’arrivée dans cette petite ville nous fait un petit choc après 72h loin de la « civilisation » avec le bruit des voitures et la foule (alors que bon, on n’est pas non plus à Paris !).

Pour la pause déjeuner, on se fait le petit plaisir de manger au restaurant et je peux vous dire que ça fait un bien fou de poser le sac à dos pendant 1h15 ! Il fallait bien prendre des forces pour ce qui nous attendait par la suite : la terrible ascension du Roc de France… Depuis Amélie-Les-Bains c’est plus de 1200m D+ sur 10km, sachant que les 7 premiers sont plutôt roulants, je vous laisse imaginer l’enfer des 3 derniers ! Surtout que Adrien nous fait passer hors sentiers pour couper « comme des sangliers » comme il dit ce qui nous fait déboucher au sommet en sortant de nulle part ! Nous ne nous attardons pas au sommet car il y a un vent à décorner les boeufs…

Mais la journée est loin d’être finie car Adrien a en tête de pousser un peu plus loin pour s’avancer sur le trajet du lendemain. La descente derrière le Roc de France est très raide et il y a de plus en plus de vent ! Arrivée au Puig del Faig vers 20h, on tente de trouver un endroit pour planter la tente mais le vent fort rend la tâche difficile à tel point qu’on attaque la cuisine à la frontale sans profiter du coucher du soleil. Après plusieurs péripéties (sardine perdue, eau renversée dans la tente et j’en passe), on enfile enfin nos douillets duvets (offerts par Sea To Summit) pour une courte nuit où le vent ne cesse de souffler. Nous ne loupons pas le lever du soleil qui fut magnifique…

Petit bonheur du JOUR 4 : Voir Adrien étendre nos affaires OKLM sur une barrière en pleine ville pendant notre pause déjeuner à Amélie-Les-Bain.

Amélie Les Bains Pyrénées Orientales

◆ JOUR 5 | Puig del Faig → Chalet de l’Albère (27km pour 1050 D+ et 975 D-)

Pour se mettre en jambe de bon matin, on commence par une petite descente tranquillou de 3km jusqu’au village Las Illas où nous nous arrêtons pour petit-déjeuner. Quel bonheur quand on nous propose des gaufres au Nutella avec un bon thé ! Tant pis si on sera un peu plus lourd pour repartir…

Après un bon ravitaillement, on attaque par une montée sur le bitume, puis une descente sur une grande piste pendant environ 13km jusqu’au Col du Perthus. Si la ville en elle même ne vaut pas le coup d’oeil, les environs sont sympatoches avec une grande forteresse, des ruines et une pyramide mystique ! On s’arrête faire un pause un peu plus haut de la ville pendant 40 minutes. On en profite pour étendre nos affaires qui sèchent à vitesse grand V avec le soleil de plomb qu’il y a ce jour là. On prend même le temps de sortir les claquettes et ça fait un bien fou aux petits petons.

La dernière partie est en montée, peu technique et accessible avec un panorama très sympa. On arrive au gîte avant 16h ce qui nous permet de bien nous reposer et de récupérer de la veille !

Petit bonheur du JOUR 5 : La multitude de sauterelles aux ailes bleues qui dansent autour de nous alors qu’on avance sur le sentier.

Rando trek pyrénées bivouac

◆ JOUR 6 | Chalet de l’Albère → Banyuls-Sur-Mer (24,5km pour 1100 D+ et 2100 D-)

Le vent souffle fort dès le matin mais ne gâche en rien notre détermination à atteindre notre grand objectif : la mer Méditerranée ! Banyuls-Sur-Mer est l’arrivée (ou le point de départ) de la HRP (et du GR10) donc c’est hyper symbolique pour Adrien.

Cela monte pas mal au départ en longeant la frontière mais quel bonheur d’apercevoir la mer au loin et de se dire que dans quelques heures, nous y serons aussi ! Je décide de faire une courte pause un peu avant midi pour prendre des forces, on s’arrête derrière un rocher pour s’abriter du vent et engloutir une barre de céréales puis ça repart.

La première partie de descente est très technique, je prends mon temps à tel point qu’un groupe d’ados en colonie de vacances me double (pour ma défense, ils n’ont pas de sacs de 12kg sur le dos eux !). La seconde partie de descente est plutôt roulante mais avec la chaleur écrasante, on s’arrête très régulièrement pour boire. L’arrivée sur Banyuls est vraiment atypique car on passe à côtés de nombreuses plantations de vignes, elles sont toutes petites et ça nous change des bordelaises ! Une fois en ville, on est vraiment heureux et fiers comme des paons !!! On cherche la mairie à tout prix pour pouvoir prendre notre petite photo de touristes devant la fresque du GR10.

Petit bonheur du JOUR 6 : Se baigner dans la Mer Méditerranée tout cracra en corsaire/brassière !

Banyuls sur Mer

◆ JOUR 7 | Banyus-Sur-Mer → Collioure (18,5km pour 730 D+ et 760 D-)

Dernier jour et pas des moindres ! En toute franchise, je pensais que l’on ferait cette portion en train, mais c’était sans compter les folies d’Adrien… C’est ainsi que, bien que l’itinéraire de la HRP se termine à Banyuls, nous sommes repartis avec nos gros sacs à dos pour une dernière journée de randonnée.

Quel bonheur de randonner proche de la mer ! Bien qu’aucune de nos journées se ressemble, celle-ci est toute particulière puisqu’on longe les sentiers du littoral. Jusqu’à Port Vendres et son port industriel vraiment pas chouette, c’est le kiff total ! On s’arrête même faire une pause dans une petite crique pour se tremper les pieds et se ravitailler. Mais je vous avoue que le mental n’a pas suivi par la suite. Je m’imaginais que la randonnée allait être courte alors après 4h de marche à passer devant des criques toutes plus belles les unes que les autres avec des touristes qui se prélassent sur leurs serviettes, j’en ai eu ma claque.

Mais l’arrivée à Collioure était tout de même très jolie et je dois reconnaître que je suis bien contente de l’avoir fait en marchant plutôt qu’en train.

Petit bonheur du JOUR 6 : Le mojito catalan au Banyuls à l’apéro !

Crique Pyrénées Orientales

Bonnes adresses rando trek Pyrénées

Gite Cal Pai (Eyne) : Excellent gîte dans le petit village d’Eyne qui propose une demi-pension à ne pas rater ! L’accueil est convivial, les chambres doubles confortables et la cuisine raffinée. Nous avons dîné un pain catalon suivi d’un suprême de pintade et son risotto à la betterave et purée de buternut, puis un portion de fromage et un tiramisu au café ! Le petit déjeuner était tout aussi excellent et copieux, avec une merveilleuse confiture de fraise maison.

Refugi Ulldeter (Vallter 2000) : Refuge espagnol très sympas et propre, nous avons dormi dans un dortoir de 8 personnes avec un autre couple. La douche est en supplément à 3€ par personne. La petite bière au citron est fort appréciée après une bonne journée de marche ! Le repas était très copieux servit dans des gros plats à partager avec les autres randonneurs de la tablée. Au menu ce soir-là : soupe, salade de crudités, poulet rôti avec patates et pastèque ! Petit déjeuner varié et équilibré très apprécié.

Refuge de Mariailles (Casteil) : Refuge fort sympathique et très cosy que je n’ai pas testé en tant que tel mais seulement pour la pause goûter avec une glace maison à la fraise très yummy !

Refuge de Batère (Corsavy) : Chouette refuge dans un ancien bâtiment qui servait aux mineurs car il se situe à proximité des mines de Batère. Nous avons pu réserver une chambre double ! La salle de bain et les toilettes sont sur le pallier. Ambiance conviviale et très bon repas ultra copieux comme on les aime après une bonne journée de rando. Au menu ce soir-là : salade de crudité et rillettes en entrée, tartiflette champignons et lardons en plat et tarte crumble aux fruits rouges en dessert. Petit déjeuner continental simple et efficace.

Restaurant L’Estaminet (Amélie-les-Bains) : Petit restaurant sur la place du marché qui ne paie pas de mine et pourtant on s’est régalé avec un menu du jour, du thon à la plancha avec son riz et sa ratatouille, en dessert, du pain perdu avec sa glace. Un régal !

Chalet de l’Albère (Céret) : Accueil très sympathique et vue de folie sur le Massif du Canigou ! On a dormi dans un dortoir d’une 10aine de lit. Dortoir plutôt propre et lits très confortables. La demi-pension est pas trop mal même si je n’ai pas été 100% conquise par le repas (joue de porc et faisselle, ce n’est pas mon dada mais je suis difficile !).

Hôtel Restaurant La Frégate (Collioure) : Super petit hôtel très bien placé, décoration moderne et petits déjeuners de folie avec des salades de fruits servies dans des melons ou ananas, un régal ! On a tellement adoré notre dîner le premier soir qu’on y est retourné le second soir. Mention ultra spéciale pour le mojito catalan au banyuls… Quoi de mieux pour clôturer ce voyage rando trek Pyrénées Orientales !?

C’est tout pour mes super vacances rando trek dans les Pyrénées ! Vous l’aurez compris, il y aura eu des hauts et des bas, quelques larmes mais beaucoup de joies, des souvenirs en pagailles et de l’amour en veux-tu en voilà ! C’était mes toutes premières vacances depuis plus de 9 ans où je n’ouvrais pas mon ordinateur tous les jours et mine de rien ça fait un bien fou. J’ai vraiment pu lâcher prise, déconnecter et revenir à l’essentiel. Un séjour au plus proche de la nature où l’on se couchait et se levait avec le soleil (21h30/6h30), où l’on faisait pipi dans l’herbe, où l’on observait les animaux, où l’on en prenait plein la vue…

J’ai vraiment hâte de ré-itérer ce format de voyage ! Si vous n’avez jamais fait de rando trek, je vous conseille vraiment de tester sur 1 nuit de bivouac avant de vous embarquer dans plus long. Et de favoriser les parcours de randonnées type « GR » qui sont bien balisés.

J’espère que ce petit article sur mes vacances sportives en rando trek Pyrénées Orientales vous a plu !

À très vite pour d’autres aventures,
xx Chloé

Randonnée Pyrénées trek paysage
Panorama Randonnée Pyrénées Orientales
Randonnée Pyrénées Orientales
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