On se retrouve pour un compte rendu de course, ça faisait longtemps !!! Aujourd’hui je vous raconte mon dernier marathon trail : le Tenerife BlueTrail qui avait lieu le 8 juin 2019. Je me suis inscrite en janvier pour suivre, en tant que supportrice, mon amie Aurore sur son ultra de 102km (comme l’an dernier au Madeire International Ultra Trail). Bien sûr, j’ai choisi un format moins ambitieux : le marathon trail ! 42km, c’est déjà pas mal pas vrai ?
Allez, je vous raconte tout !!
L’inscription au Tenerife BlueTrail format marathon coûtait 50€ + 2€ pour la navette. En effet, le départ n’étant pas au même endroit qu’à l’arrivée, nous avons dû prendre une navette pour nous y rendre en toute tranquillité.
La veille de la course, j’ai retiré mon dossard à Santa Cruz, dans un grand gymnase avec tout plein de stands partenaires. Le retrait des dossards en lui-même était très bien organisé. Dans le sac de course, on retrouve l’incontournable t-shirt, un joli tour de cou et des barres énergétiques…
Compte rendu du Tenerife BlueTrail
◆ 7h20 : Départ de la navette à Puerto de la Cruz ! Gros brouhaha dans le bus pas très agréable, moi qui voulait me rendormir sur le trajet, c’est raté ! On nous dépose dans un lieu absolument pas aménagé pour accueillir des coureurs : sans toilettes ni lieu sec pour s’abriter de la pluie. On y attend plus d’une heure avant le départ…
◆ 8h45 : Direction l’arche de départ, après un contrôle rapide du matériel obligatoire, on se place en queue de peloton. L’ambiance n’est pas au rendez-vous : pas de musique ni d’animation particulière.
◆ 9h : Départ sous la pluie mais HAPPY ! On commence en descente sur la route pour le premier kilomètre, l’occasion de doubler pas mal de coureurs. L’arrivée sur le premier sentier me fait ralentir et on doit faire la queue malgré un profil roulant sur les 5 premiers kilomètres. Cette partie de la course est en forêt, c’est très agréable malgré la pluie. Je suis contente de pouvoir accrocher Adrien jusqu’au kilomètre 8, puis ça commence à grimper sévère et monsieur me distance !
◆ 1er ravitaillement – 13km : Pas de difficulté notable pour le moment, je m’avale un grand verre de coca et je repars sans perdre de temps pour attaquer une grande descente ! Je déroule tout sourire en essayant de communiquer avec les autres traileurs bien que je ne sois pas bien douée en espagnol ! Ensuite, il y a quelques petits coups de cul et des descentes beaucoup plus raides. Je prends mon temps afin de ne pas me griller pour la dernière grosse montée…
◆ 2ème ravitaillement – 25km : J’arrive en forme car je m’alimente régulièrement pendant la course par petits bouts de barre Clif donc je n’ai pas spécialement envie de manger au ravito. Par contre, le petit verre de coca fait toujours son petit effet. Je ne m’attarde pas au ravito car c’est beaucoup trop bruyant et comme il pleut toujours, tout le monde se concentre sous la tente pour être au sec. Je remarque qu’il y vraiment beaucoup de choix, des fruits secs et frais, des gâteaux… La seule chose qui me manque c’est les TUCs (car j’ai l’habitude d’en manger au ravito en trail) !!! J’entame la montée la plus redoutée du parcours : environ 700m de dénivelé sur 2km, avec des marches sinon ça ne serait pas drôle !!! Je vous avoue que ce n’est pas la grande forme pour cette ascension. C’est clairement le mental qui ne suit pas car j’ai les jambes.. mais je commence à en avoir ras le bol de la pluie qui se fait de plus en plus puissante. Je dois même sortir ma visière en guise de parapluie !!! La montée, elle, a le mérite d’être de courte durée. Arrivée au sommet, j’ai du mal à croire que c’est déjà terminé ! Place à la descente qui s’avère ultra glissante… Avec toute la pluie qu’on se prend depuis le début de la course, pas étonnant vous me direz… Mais c’est sans compté sur un sol particulièrement propice au ventriglisse (Adrien en a fait les frais !). C’est très technique mais j’arrive quand même à bien m’amuser et à dérouler. L’ambiance entre coureurs est vraiment génial : un traileur m’a cueillit un fruit, un autre m’a crié « VIVE LA FRANCE »… Et surtout, pour une fois, je n’ai pas de difficulté à doubler en descente. Les coureurs se poussent naturellement et poliment quand ils m’entendent arriver sur leurs talons et c’est vraiment appréciable pour ne pas se couper dans son élan. Franchement, c’est plutôt rare pour être signalé ! Après 4h de course, la pluie s’arrête ENFIN…
◆ 3ème ravitaillement – 33km : Traditionnel verre de coca et ça repart ! On traverse un petit village où quelques personnes encouragent sur le bas côté. Et je peux vous dire qu’ici à Tenerife on sait encourager !!! Tous ceux que je croise ont eu un mot boostant à mon égard : « ANIMO » « VENGA » « CAMPEONA »… Et c’est tellement stimulant, d’autant plus à la fin de la course !!! S’en suit environ 5km de descentes et d’enchaînements de petites côtes, avec parfois des marches. C’est une partie de la course assez difficile, non pas techniquement mais plutôt par rapport à la fatigue déjà accumulé. Je marche à chaque montée mais j’ai encore du jus pour relancer sur le plat et dérouler en descente.
◆ 4ème ravitaillement – 39km : Je prends le temps de m’arrêter pour un dernier petit coup de coca et pour ranger correctement mes bâtons à l’arrière de mon sac. Ils ne vont plus du tout me servir car il ne reste que 3km sur le bitume ! Je suis en forme pour les faire en courant à bonne allure et je profite de chaque moment. Il y a pas mal de monde dans la ville, qui se baladent ou qui sont installés en terrasse et tout le monde encourage. L’ambiance est vraiment folle et donne des ailes !!! À 1km de l’arrivée, il y a une fanfare qui me donne encore plus le sourire. Je mets les gaz jusqu’à l’arche, je double encore un petit peu de monde dont un nana qui marche et qui me fait trop rire car elle a fait exprès de relancer après que je l’ai doublé pour ne pas perdre une place au classement féminin !!! On se fait un sprint final toutes les deux que je perds lamentablement mais ça m’a valut un finish morte de rire !!!
◆ 15h29 : ARRIVÉE ! Trop contente de boucler ce marathon trail en moins de 6h30 ! Il faut dire que ce profil descendant était fait pour moi. On me remet une médaille, une bouteille d’eau et je m’enfile 2 belles parts de pastèque bien méritées !!! Je retrouve mon Adrien arrivé 20minutes plus tôt et on débrief de nos marathons Tenerife BlueTrail sur la plage de sable noir… MYTHIQUE !
À ma montre, j’ai quand même une grosse différence avec le dénivelé annoncé : 2000m de D+ et 3000m de D- à ma montre contre 2341m de D+ et 3523m de D- annoncé. Je trouve ça un peu louche car l’annonce par le Tenerife BlueTrail est au mètre près et si ma montre dit vrai, ils se seraient plantés de plus de 500m… D’autant plus que c’est une course qui rapporte des points UTMB. Bizarre vous avez dit bizarre ? Mais bon, vu le chrono que j’ai fait, les données de ma montre sont sûrement plus cohérentes.
Après une bonne grosse douche, retour sur le parcours à Tigaiga, là où était mon 3ème ravitaillement, pour aller encourager Aurore et Astrid son amie qui l’accompagnait tout le parcours. Elles venaient de se manger 93km et pourtant, quand je les ai vu débouler, elles étaient radieuses ! Le sourire jusqu’aux oreilles et une sacré forme. J’étais tellement fière de ma copine qui s’était tant préparée pour cette course et pour qui le travail était en train de payer. N’hésitez pas à aller lire le compte rendu de l’ultra trail d’Aurore au Tenerife BlueTrail sur son blog.
J’ai vraiment adoré mes sensations sur cette course et le profil ! L’organisation était top, le balisage nickel, les ravitaillements réguliers et copieux… Mais mon plus gros coup de coeur reste l’ambiance. Il n’y a pas à dire, les espagnols savent encourager comme il se doit et ça donne des ailes.
Seul bémol, les points de vue pas vraiment folichon sur le parcours du marathon. Mon amie Aurore a profité du Mont Teide mais il faut dire que le reste de l’île de Tenerife est très urbanisée. Sans oublier, la pluie même si c’est un facteur indépendant de l’organisation du trail bien sûr. Quand je me suis inscrite je pensais passer toute ma course sous le soleil et certainement pas sous la flotte ! Si dame Nature l’a décidé ainsi, c’est la vie 🙂
J’espère que ce compte rendu de course vous a plu !
À très vite pour de nouvelles aventures.
xx Chloé
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